Réécriture pour chorale de cette célèbre fable où La raison du plus fort est toujours la meilleure. Cette pièce a été pensée pour chorale mais il m'est arrivé de la chanter à une voix, en concert. Voir la vidéo ci-dessous.
Voir aussi : Le corbeau et le renard La laitière et le pot au lait
1. J'aimerais seulement boire à cette rivière
Me le permettrez-vous, messire aux longues dents.
Vous êtes en amont et je suis en arrière,
Comment aurais-je pu, alors, être imprudent ?
Comme vous, j'ai suivi l'appel de la nature,
J'ai recherché de l'eau, je suis venu, afin
D'étancher cette soif, goûter à l'onde pure ;
Je suis navré, monsieur, que vous ayez si faim.
2. J'aimerais seulement boire à cette rivière
Me le permettrez-vous, messire aux longues dents.
Je ne suis qu'un agneau qui tête encor sa mère,
Ma laine est un duvet, je suis né au printemps ;
M'auriez-vous confondu, peut-être avec un autre,
Un autre plus âgé que moi qui l'an passé
Aurait commis, méchant, cette si grave faute,
Vous aurait insulté, vous aurait offensé ?
3. J'aimerais seulement boire à cette rivière
Me le permettrez-vous, messire aux longues dents.
Vous devez faire erreur car je n'ai point de frère,
Comment aurais-je pu vous nuire un seul instant ?
Il me semble bien que, quoi que je dise ou fasse,
Vous répondrez toujours et j'aurai toujours tort.
D'argumenter sans fin, je m'use, je me lasse,
Je m'abandonne à vous, vous êtes le plus fort.