Les chansons de Châtillon et Godard

4 chansons composées par Benjamin Godard sur des textes d'Auguste Châtillon
Automne Partition gratuite
Auguste de Châtillon / Benjamin Godard

Voulez-vous, ma belle,
Boire du vin doux
Sous cette tonnelle
Couverte pour doux ?
Asseyons-nous sous le feuillage,
Entrons là, tous deux.
Asseyons-nous sous le feuillage,
Causons sous l'ombrage,
En vrais amoureux.
Chant d'une bretonne Partition gratuite
Auguste de Châtillon / Benjamin Godard

Le coeur de ma soeur Madeleine
Est en peine.
En guerre est parti son amant,
Doux hautbois, dans l'éloignement,
Chantez, chantez bien tristement,
Chantez, chantez bien tristement.

La chère enfant est désolée,
Rien ne peut calmer sa douleur,
Son espérance est envolée
Et sa tristesse me fait peur.
Dans la cour je la vois qui pleure
En tenant son blanc tablier,
Dans la cour je la vois qui pleure
En tenant son blanc tablier.
Et pendant la nuit à toute heure,
Je l'entends gémir ou prier.
Dans les bois d'Andilly Partition gratuite
Auguste de Châtillon / Benjamin Godard

Pleut-il, pleut-il encore
Dites-moi mon amour ?
Sommes-nous à l'aurore,
Ou à la fin du jour ?
Tout est crépusculaire
En mon rêve vermeil,
Mais jour sombre ou nuit claire,
Est-il bonheur pareil !

Dans la forêt profonde
Comme des cris humains
Les voix d'un autre monde
Gémissent au lointains.
Partout gronde l'orage
On sonne au loin du cor...
Aimons-nous davantage
Endormons-nous encor.
Le voyageur Partition gratuite
Auguste de Châtillon / Benjamin Godard

Oh monsieur prenez garde aux loups !
Partir si tard, restez chez nous !
Oh monsieur prenez garde aux loups !
Partir si tard, restez chez nous !

Mes bras sont forts, la route est claire,
De la neige on a la lueur.
J'embrasserai plus tôt ma mère
Adieu, mes amis, j'ai du coeur.

Restez chez nous, la table est mise,
Le feu flambe dans le foyer.
Vous partirez dès l'aube grise
Restez, restez, monsieur le cavalier.

Le cavalier si mit en selle,
Chacun eut beau le supplier.
A la clarté d'une chandelle,
Il but le coup de l'étrier.

Un pied de neige est sur la glace
A chacun il serre la main.
La route à travers les bois passe
On lui héla dans le lointain :

Oh monsieur prenez garde aux loups !
Partir si tard, restez chez nous !
Oh monsieur prenez garde aux loups !
Partir si tard, restez chez nous !

Il fend l'air, son bruit sourd s'efface.
Et lui se perd dans le brouillard...
Chacun de nous, droit à sa place,
Augura mal de ce départ.

La nuit, sait-on ce que se passe...
Qu'importe il eut un sort fatal.
On n'a jamais retrouvé trace
Du cavalier ni du cheval.

Jeunes gens, prenez garde aux loups.
Quand vous passerez par chez nous,
Prenez garde aux loups, prenez garde aux loups Quand vous passerez par chez nous.