Paroles
1. À moi forban, que m'importent la gloire,
Les lois du monde et qu'importe la mort !
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or
Vivre d'orgie est ma seule espérance,
Le seul bonheur que j'ai pu conquérir.
Si sur les flots j'ai passé mon enfance,
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir.
Vin qui pétille, femme gentille,
Sous tes baisers brûlants d'amour,
Plaisirs, bataille, vive la canaille !
Je bois, je chante et je tue tour à tour.
2. Peut-être au mât d'une barque étrangère,
Mon corps un jour servira d'étendard;
Et tout mon sang rougira la galère :
Aujourd'hui fête et, demain, le hasard...
Allons esclave, allons, debout mon brave !
Buvons la vie et le vin à grands pots !
Aujourd'hui fête et, demain, peut-être,
Ma tête ira faire son trou dans les flots.
3. Peut-être un jour, par un coup de fortune,
Je capturerai l'or d'un riche galion.
Et riche, alors, à vous acheter la lune,
Je m'en irai vers d'uates horizons...
Là, respecté tout com me un gentilhomme,
Moi, qui n efus qu'un forban, qu'un bandit,
Je pourrai comme le fils d'un roi, tout comme,
Comme un bourgeois mourir dans un vrai lit