Feuille mobile et tremblante,
Sur ta tige vacillante
N'es-tu jamais en repos?
On dirait qu'un vent de bise
T'agite, à la moindre brise
Qui se glisse dans les rameaux.
Comme à la harpe d'Eole,
Chaque zéphir qui s'envole
Te ravit de tristes bruits;
Quand sommeille la nature
J'entends en cor ton murmure
Dans le silence des nuits.
Quand donc ta branche flexible
Te verra-t-elle paisible?
Quand donc se taira ta voix?
Quand de ma tige arrachée
J'irai sur l'herbe séchée
Rejoindre mes sœurs des bois!