Berceuse de Auguste de Châtillon

Six partitions de six versions composées par six musiciens différents de la fin du 19^ème siècle, sur un même poème de Auguste de Châtillon (1808-1881), tiré d'un recueil de 1866. Chaque compositeur propose un traitement unique du texte même si tous ont opté pour le tempo lent, indissociable des berceuses. À l'extrême simplicité de Benjmain Godard, qui a choisi d'exploiter des croches, en 2/4, René Chasarel choisit des rythmes rapides pour l'accompagnement de piano.

Je rajoute à ces six versions, celles de J-Theodore Radoux que je n'ai pas rentrées dans la base de donnée car elles sont de mauvaise qualité. La première est une partition grand format proposée par la bnf, la seconde du recueil "20 chansons".

Voici ce poème :

Enfant, si tu dors,
Les anges alors
T'apporteront mille choses
Des petits oiseaux,
Des petits agneaux,
Des lis, des lilas, des roses
Puis, des lapins blancs
Avec des rubans,
Pour traîner loin ta voiture.
Ils te donneront
Tout ce qu'ils auront,
Et des baisers, je t'assure
Enfant, dors à mes accords,
Dors, mon petit enfant, dors.

Dors, petit enfant!
J'entends l'éléphant
Du grand Mogol ! Il s'avance
Portant sur son dos
Deux palanquins clos,
Que lentement il balance...
Dans les palanquins
Sont les blancs lapins
Qui vont traîner ta voiture :
Les petits oiseaux,
Les petits agneaux.
Tu n'entends plus mon murmure.
Enfant, dors à mes accords,
Dors, mon petit enfant, dors!