Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
Te souvient-il de notre extase ancienne ?
Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom ?
Toujours vois-tu mon âme en rêve ?
Non. Ah... les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos jours : C'est possible.
Qu'il était beau le ciel et l'espoit !
L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.