Paroles
1. D'un oeil de feu regardant l'avenir,
Elle attendait le choc épouvantable,
Des ennemis qui devaient survenir
Pour affronter sa force redoutable
Ils sont venus, les Teutons, vainement,
En rangs serrés pressèrent notre ligne
Malgré la mort et le bombardement,
Verdun, toujours, demeure ferme et digne.
Elle est debout la Citadelle
Malgré l'effort brutal du Hun.
Noirs corbeaux qui planez sur elles,
Fuyez les canons de Verdun.
2. Bon serviteur d'un père ambitieux,
Ayant massé les forces de l'Empire,
Pour conquérir un renom glorieux,
Vint le Kronprinz au profil de vampire
Et ses canons crachant la nuit, le jour,
Le flot Germain vers la Ville s'avance !
Les défenseurs de Verdun à leur tour,
Marchant sans peur vont mourir pour la France.
3. Heures de sang, heures sans lendemains
Où les Français reprennent l'avantage,
La baïonette est terrible en leurs mains,
Et l'ennemi recule et perd courage,
boches impurs, esclaves de l'orgeuil,
C'est le Kromprinz, honte de votre race
Qui de ses doigts tissé votre linceuil :
Verdun, vainqueur, a souffleté sa face.