Paroles
1. Commère viens donc ce soir,
Je te raconterai quelque chose,
Notre Joseph nous a écrit
Qu'il se battait en Italie,
Avec ces diables d'Autrichiens
Que l'on s'en souvient sont si malins.
2. Il conte que ces grands gourmands,
Dévorent tout, ne laissent rien;
Il dit, que rien qu'un Autrichien,
Peut bien manger tous les matins,
Une douzaine de gros poulets,
Puis un grand panier d'œufs.
3. Il conte aussi que ces vauriens,
Dévastent tout, n'épargnent rien;
Il dit, qu'ils mettent l'Italie
Sans dessus dessous, sans devant derrière,
La peur de les revoir chez nous,
Me met sans dessus dessous.
4. Commère, cela est-il bien vrai?
Cela m'en fait dresser les cheveux,
S'ils reviennent par les Greffets
Garent les pigeons, les poulets,
Garent ma cagée de chapons,
Puis notre portée de cochons.
5. L'autre fois, par notre Viriat,
Ils ont tout mangé, tout pillé,
Ils ont saigné tous nos porcs,
Les quatre chèvres, le bouquin,
Les bœufs, les vaches, les chevaux,
Les poulains, tout y a passé.
6. Puis, quand ils vinrent chez nous
En firent-ils moins que chez vous?
Ils ont pris mes sabots, mes souliers,
Mon tablier, mon corsage;
Ce qui a le plus fâché Joseph,
C'est quand ils ont pris son tablier de peau.
7. Commère, tu ne diras pas
Ce que je vais te raconter:
J'étais un soir, dans ma petite chambre,
En train de raccommoder mes chaussons,
Quand il en vint un vers moi
Devine la raison pourquoi?
8. Commère ne t'alarme pas,
Il m'en est bien plus arrivé.
Un soir, après une «défeuillée»,
Un Autrichien m'a tant tortillé,
Qu'à la fin du beau mois de mai
L'année après, j'avais mon Joseph.
9. Puisque c'est fait, cachons y bien.
Si nos filles savaient cela,
Elles voudraient toutes, en Italie,
Aller combattre l'ennemi,
Comme nous avons fait dans le temps
Avec ces mêmes Autrichiens.
La partition Leu z'autrichiens a Veria
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Paroles
1. Coumèzhe vin donc cheti cha,
Te racontezhe ne chaqua,
Neutron Zhouzé nous j'a écrit
Qu'y che batton è n'Italie,
Avoué ces diablous d'Autrichiens
Qu'on sé sevin chon che malins.
2. Y conte que cé grê groumè,
Dévozhon tou, ne lèchon rè;
I di, que rèque n'Autrichien,
Peu bin mèzhië tui leu matin,
Na doujin-na de greu poulé,
Pi na grê panaria de juë.
3. Y conte azhi que cé vaurè,
Dévachton tou, n'épargnon rè;
Y di, qui beton l'Itali
Sè dessu dechou, sè devè deri,
La po de leu reva vé nou,
Me bete sè dessu dechou.
4. Coumézhe, cè teu bin vra va?
E mé fa tou dreci lou pa,
Si revenion pe leu Grefouë
Gazha leu pinzhon, leu poule,
Gazha ma cazhia de shapon,
Pi neutra pourtau de caïon.
5. L'autrou co, pe neutron Veria,
L'on tou mèzhia l'on tou pellia,
L'on saigna tui neutreu nerin,
Le quatrou shievre, lou bouquin,
Leu bouë, le vashe, leu shevau,
Leu poulain, tout y a pachau.
6. Pi què y vinsizhon vé nou
E fuzhon-t-y moin que vé vou?
L'on prè meu chabou, meu choula,
Mon devèti, mon shemeza;
Che qu'à lou mé faushia Zhouzé,
E què l'on prè chon pelliezhé.
7. Coumézhe, te ne dezhé pau
Che que de vai te racontau:
D'ézha on cha, dè mon shèbron,
Apré remèdau meu shochon,
Què é yè vinsi yon vé ma
Dévena la raijon prequa?
8. Coumézhe, ne t'alarma pau,
E m'èna bin mé arevau.
On cha, apré na dèpellia,
N'Autrichien m'a tè tourtellia,
Qu'a la fin du biau ma de mai
L'ènau apré, d'ava mon zé.
9. Pichqu'èye fai, cashin z'eu biè,
Che neutre fellie chavon cè,
Le vedron toute, è n'Itali,
Allau combattre l'ennemi,
Quemè nou jin fai dè lou tein
Avoué cé mémou z'Autrichien
