Paroles
1. La mère Angot soulageait la misère,
Elle donnait sans avoir de témoin,
Elle ferma les yeux à plus d'un père
Dont les enfants hélas, étaient bien loin.
Ce n'était pas une femme bigotte
De Dieu poutant, elle avait la bonté.
On la nommait Angot la patriote
Comme elle aussi, j'aime la charité.
Des halles jusqu'à la Courtille,
Et de Paris jusqu'au Congo,
Tout le monde connaît la fille,
La fille de la mère Angot,
Tout le monde connaît la fille,
La fille de la mère Angot.
2. La mère Angot avait dans sa jeunesse
Tous les matins, bon nombre d'amoureux
Dans les marchés, on vantait sa sagesse,
Pourtant, un jour, lui vint un épouseux.
Pendant trois fois, hélas, elle fut veuce,
Le quatrième, enfin, fit son bonheur ;
S'il fallaot subir la même épreuve
Sans hésiter, j'aurais le même coeur.
3. Les Procherons, Ramponneau, La Courtille,
Ont retenti des éclats de sa voix ;
La Mère Angot à tout garçon bon drille,
Savait chanter les gais refrains gaulois.
Elle chantait, et Bacchus et Cythère,
Ces chants joyeux qui font notre fierté ;
Je veux aussi du chantre populaire
Avoir encor la vèerve et la gaité.
4. La Mère Angot dans les grand jours d'alarme,
Des halles vit s'éloigner les enfants ;
Pour le pays chacun courait aux armes !
En s'écriant : nous serons triomphants.
À leur retour, la vieille bouquetière,
Donnait la fleur de l'immportalité ;
Dans tous les coeurs est le nom de ma mère,
Comme elle aussi, j'aime la liberté !