Une fois n'est pas coutume, Albeniz a écrit ici une chanson, et non une pièce pour piano ; une chanson assez courte, aux paroles françaises, à l'accompagnement de piano pour pianiste professionnel.
Il en est de l'amour comme de tant de choses,
charmantes à leur printemps,
nobles et belles seulement à leur automne.
On s'aime à vingt ans comme les oiseaux de mai,
qui, par delà leur nid et leurs gazouillements,
ne savent rien.
Mais, après, vient la brise qui emporte le nid
et la chanson d'amour :
de ce qu'elle disait
l'écho ne se souvient pas.
Il nous faudrait mourir, alors,
si nous étions de la terre,
si, à ces destructions,
ne survivaient les tendresses de l'âme,
immortelles comme l'âme elle-même.
Il en est de l'amour comme de tant de choses,
charmantes à leur printemps,