Ha, Belacueil, que ta douce parolle
Vint traistrement ma jeunesse offenser,
Quand au verger tu la menas danser
Sur mes vingts ans, l’amoureuse carolle !
Amour a donc me mit à son escolle,
Ayant pour maistre un peu-sage penser,
Qui sans raison me mena commencer
Le chapelet de la danse plus folle.
Depuis cinq ans hoste de ce verger,
Je vay balant avecque faux-danger,
Tenant la main d’une dame trop caute.
Je ne suis seul par Amour abusé :
A ma jeunesse il faut donner la faulte :
En cheveux gris je seray plus rusé.