Paroles
Près d'Alger, dans un hôtel, j'étais une nuit
Endormi,
Quand soudain j'fus éveillé par des sidis,
Des arbis.
Dans la rue, en dessous d'moi,
À pleine voix,
Ils criaient tous à la fois :
Azaya ! Azaya !
Ils étaient plus d'mille,
Azaya ! Azaya !
Qui gueulaient comme ça !
Tout la nuit j'entendis :
Arouah ! Arouah ! Ah !
En chœur ils poussaient ce cri :
Arouah ! Arouah ! Ah !
Azaya ! Azaya !
Hurlaient les Kabyles,
Azaya ! Azaya !
Ça n'arrêtait pas !
Y avait pas moyen d'dormir !
Je ne pouvais plus y tenir !
Azaya ! Azaya !
Arouah ! Arouah ! Ah !
2. Le matin j'dis au garçon :
Qu'est-c' que c'est qu'ça,
Azaya ?
Il me fait : "C'est une moukère très courue
D'notre rue ;
Y a des sidis tous les soirs,
Pour la voir,
Qui font la queue, sur l'trottoir...