Paroles
1. Cet arbre frappé du tonnerre
Avait encore l'an dernier
Une branche, la branche mère,
Qui couronnait son front altier
Elle était la moitié du chêne ;
Les rameaux éclos à l'entour
L'appelaient mère, ou bien marraine,
Fils ou filleuls de son amour.
2. Une nuit d'automne, la foudra
A touché le vieux chêne au coeur.
Labranche s'est réduite en poudre ;
Elle est morte en pleine vigueur.
Longtemps a saigné la blessure
Dont l'hiver aséché les pleurs.
Une large et noire fissuré
Marque la place des douleurs.
3. Pour réparer cette lacune
La naturea fait maints efforts ;
Dix branches poussent au lieu d'une ;
Les vivants remplacent les morts.
Nature, vous autre beau faire,
Bourgeons, vous avez beau pousser :
Il manque ici la branche mère
Que rien ne saurait remplacer.