1. C’est par un lundi matin la grosse Nelly de Sarrazin
A s’en va tirer ses vaches dans sa vieille bol à main
Elle a pris sont tablier, c’était pour se faire un couloé
A s’est faite du fromage pour tout(e) son été
Oh! La vilaine! Oh! La vilaine! Oh! La vilaine de rouge carotte !
Au bout de ses pantouf’ touf’ toufles il lui manque son talon !
Turlute
2. Mais de la première bouchée un grand poil que j’ai trouvé
Elle me dit sans hésiter : « C’est la chatte qui s’était secouée »
Et dedans son lait caillé mais avez-vous c’que j’ai trouvé
Son rouge et sa poudrette et pis une couple de pincettes.
3. Quand je la vois au marché alle a l’visage tout barbouillé
Son jupon est assez long que ça y traîne sur les talons
Elle est plate comme une galette j’vous dis qu’alle est bien mal faite
Elle a l’nez comme un cornichon ça lui descend sur le menton.
4. Si a s’peignait plus souvent a pourrait trouver un amant
Quand a sort de la chambre de bain alle a d’l’air d’un p’tit chien barbet
Elle a du poil dessus les bras c’est comme d’la vraie barbe-à-judas
Elle en a sur le menton c’est comme la queue d’un p’tit mouton.
5. Elle a les yeux fendus su’l’long j’vous dis que c’est un vrai patron
Elle a la bouche tout de travers a vient de s’casser la mâchoire
A voudrait bien se marier mais a dit qu’a peut pas trouver
Il lui prend des grosses chaleurs a dit qu’a vient tout en sueurs.