Voyons, quoi ? tu t'croyais un aigle !
Mais l'aigle plane et fend l'azur ;
Quand on vol' trop haut, c'est la règle,
On s'cass' le nez... et c'est bien dur...
Je sais bien que j'te fais d'la peine
En t'prouvant ainsi tut d'un coup,
Pauvre ami que tu t'montais l'cou
Ver de terre amoureux d'un' reine.
Renonce à ton rêve orgueilleux,
Reprends ta place
Tu feras mieux, tu feras mieux
Mon pauvr' Paillasse !
Renonce à ton rêve orgueilleux,
Reprends ta place
Tu feras mieux, tu feras mieux
Mon pauvr' Paillasse !
Suzanne est peut-être de noblesse,
Riche avec un tas d'vieux aïeux
T'vois-tu son mari,
Qell' détresse ?
Un saltimbanque... doublé d'un gueux !
Pauvr' vieux, je sais bien que j'te fâche,
Mais qu'veux-tu, ton doux sentiment
Hélas ! c'est comm' le mal de dents,
Ça n'se guérit pas, ça s'arrache.
Renonce à ton rêve orgueilleux,
Reprends ta place...