Au loin, dans la mer, s’éteint le soleil,
Et la mer est calme et sans ride;
Le flot diapré s’étale sans bruit,
Caressant la grève assombrie;
Tes yeux, tes traîtres yeux sont clos,
Et mon cœur est tranquille comme la mer.
Au loin, sur la mer, l’orage est levé,
Et la mer s’émeut et bouillonne;
Le flot jusqu’aux cieux s’érige superbe,
Et croule en hurlant vers les abîmes.
Tes yeux, tes traîtres yeux si doux,
Me regardent jusqu’au fond de l’âme,
Et mon cœur torturé, mon cœur bienheureux
S’exalte et se brise comme la mer!