1. Au coin du foyer viens près de moi t’asseoir,
Yvonne !
Disons-nous « Adieu » ! par ce lugubre soir
D’Automne !
Ne pars que demain, car le Vent cette nuit
Fait rage !
Cuirasse ton cœur gros d’angoisse et d’ennui :
Courage !
Kénavo !
Kénavo !
Puisque mon (ton) gros bateau
Doit m’em(t’em)-porter bientôt,
Kénavo !
Kénavo !
Kénavo !
Dans un dernier sanglot !
Quittons nous sur ce mot :
Kénavo !
2. Si tu vois pleurer, regrettant son garçon,
Ma mère
Fais mollir sa peine avec une Chanson
Légère !
Reste à ses côtés, chaudement bien serré
Contre elle !...
Ne me retiens pas quand un devoir sacré
M'appelle !
3. Espère trois ans ton ami Jean-Louis,
Et pense
Qu'il n'aime ici-bas que toi, sa mère et puis
La France !
De ces amours-là ta Promise n'est pas
Jalouse !
Promise au départ, au retour tu seras
Épouse !