Paroles
Ô nature tranquille, immortelle nourrice
Des vivants et des morts,
Étends sur mes douleurs la paix consolatrice
De tes parfums subtils et des tes doux accords !
Eurydice a vécu, mais mon coeur rempli d'ombre
Brille comme la nuit
Quand tu fais resplendir les étoiles sans nombre
Sur l'abîme infini de mon bonheur détruit !
L'homme sans toi n'est rien, sa joie est éphémère,
Vaines sont ses clameurs !
Ta grandeur seule est vraie, ô nature, ô ma mère,
Toi qui vois tout mourir et qui jamais ne meurs.
Ta grandeur seule est vraie, ô nature, ô ma mère,
Toi qui vois tout mourir et qui jamais ne meurs,
Toi qui vois tout mourir et qui jamais ne meurs !
Aussi le coeur brisé je n'adore et n'envie
Que ta sérénité
Et j'aurai jusqu'au bout la soif inassouvie
De l'amour éternelle, de l'amour éternel dans tes flancs abrités !
Ta grandeur seule est vraie, ô nature, ô ma mère,
Toi qui vois tout mourir et qui jamais ne meurs,
Toi qui vois tout mourir et qui jamais ne meurs !