Paroles
Ô toi que j'ai tant aimée,
Ô solitude des bois,
Brise, haleine parfumée,
Qui gémis comme une voix,
Et vous, ondes murmurantes,
Soupirs de nuits odorantes,
Silences mystérieux,
Bruit que la vallée exhale,
Comme une voix virginale,
Qui monte en tremblant aux cieux !
Et toi, blanche maisonnette,
Qu'on aperçoit du chemin,
Seuil où le pauvre s'arrête,
Pour prendre un morceau de pain ;
D'où je voyais, les dimanches,
Les filles aux robes blanches
Passer le soir lentement,
Et quand sonnait la prière,
Revenir à la chaumière
Dans un doux recueillement !