1.Au fond d’un bouge à Santiago
A demi nue elle dansait le vrai tango
Une fleur rouge en ses cheveux
S’offrant à tous, elle s’écriait :
Qui me veut ?
Mes amants d’une nuit ne sont jamais les mêmes
Mais captivante est ma beauté
Insensé qui me prend et malheureux qui m’aime,
Le désir de mon corps reviendra le hanter.
Une fois que l’on s’est grisé
De mes caresses
De mes caresses
Quand on a connu mon baiser,
On ne veut plus d’autre maîtresse
Sitôt que l’on m’a possédée,
En vain l’on chercher à s’évader.
Loin de mon amour
On fuit un jour,
Mais l’on revient toujours.
2.Pourtant un soir un étranger
Lui dit, moqueur :
Tout comme toi j’aime changer
Aucune femme ne peut vraiment
Se vanter de m’avoir eu deux fois pour amant !
Prends garde, lui dit-elle, avant que minuit sonne
Va-t’en bien vite :
Suis ton chemin
A toi si, par malheur, cette nuit je me donne,
A genoux tu viendras me supplier demain.
3. Il l’adore toute la nuit
Puis, dès le jour, criant adieu, loin il s’enfuit.
Peine inutile, et geste vain.
La nuit venue, malgré son serment, il revint !
Reprends-moi car sans toi c’est vrai je ne peux vivre !
Mais inflexible, elle dit non.
Ah ! S’il en est ainsi que la mort me délivre,
Dit-il, en se frappant, car tu avais raison.
Une fois que l’on s’est grisé
De tes caresses
De tes caresses
Quand on a connu ton baiser,
On ne veut plus d’autre maîtresse
Sitôt que l’on t’a possédée,
En vain l’on chercher à s’évader.
Loin de ton amour
On fuit un jour,
Mais l’on revient toujours.