Paroles
1. Toi, qui peux tout, qui dirige et gouverne
Du monde entier, les cent peuples divers,
A tes genoux, bien bas, je me prosterne
En t'iplorant, maître de l'univers.
D'un pauvre enfant excause la prière,
Fais que la paix règne à nouveau demain,
Sèche le sang qui coule à la frontière
Et raffermis l'union du genre humain.
Ah ! qu'à jamais soit maudite la guerre,
Repoussons loin de nous ce triste fléau là
Qui fait pleurer souvent petite mère
Et qui, soudain m'a pris, pour longtemps mon papa.
2. Dans ta bonté, tu ne peux sans tristesse
Voir se livrer tous ces sanglants combats.
Tu châtieras, sans crainte et sans faiblesse,
Les agresseurs de nos vaillants soldats.
Retiens le bras de ces êtres farouches,
Mets en morceaux leurs monstrueux canons,
Fais éclater leurs dernières cartouches,
Purge enfin la carte de leurs noms.
3. Laisseras-tu crouler tes cathédrales
Et terrasser le Droit par le plus fort ?
Impunément, verra-t-on ces vandales
Semer partout la misère et la mort ?
Non, tu ne peux, sans tressaillir, entendre
Les cris d'effroi des vieillards, des enfants,
Ceux-là tu dois, sur le champ, les défendre
Contre les Huns, pour un jour, triomphants.