Ding, ding, ding, ding, ding, ding !...
Et encore, ding, ding, ding !
Je ne peux plus m'arrêter de sonner !
Je ne sais plus l'heure qu'il est !
Il m'a ôté mon balancier !
J'ai d'affreuses douleurs de ventre !
J'ai un courant d'air dans mon centre !
Et je commence à divaguer !
Ah! L'Horloge marche.
Ding, ding, ding...
Laissez-moi au moins passer,
Que j'aille cacher ma honte !
Sonner ainsi à mon âge !
Moi, moi qui sonnais de douces heures,
Heure de dormir, heure de veiller,
Heure qui rame`ne celui qu'on attend,
Heure bénie où naquit le méchant Enfant !
Peut-être que, s'il ne m'eût mutilée,
Rien n'aurait jamais changé
Dans cette demeure
Peut-être qu'aucun n'y fût jamais mort...
Si j'avais pu continuer de sonner,
Toutes pareilles les unes aux autres,
Les heures!
Ah! Laissez-moi cacher ma honte et ma douleur
Le nez contre le mur !
Ding, ding, ding !