Paroles
1. Aussitôt que la lumière
A redoré nos côteaux
Je commence ma carrière
Par visiter mes tonneaux
Ravi de revoir l'aurore,
Le verre en main je luis dis :
Vois-tu sur la rive Maure
Plus qu'à mon nez de rubis.
2. Au bout de ma quarantaine,
Cent ivrognes m'ont promis
De venir la tasse pleine
Au gîte où l'on m'aura mis :
Pour me faire une hécatombe,
Que signale mon destin,
Ils arroseront ma tombe
De plus de cent brocs de vin.
3. De marbre ni de porphyre
Qu'on ne fasse mon tombeau :
Pour cercueil je ne désire
Que le countour d'un tonneau,
Et veux qu'on peigne ma trogne
Avec ces vers à l'entour :
"Ci-gît le plus grand ivrogne
Que jamais ait vu le jour."