Webmaster, un métier de rêve ?
27 octobre 2015
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Jean-Baptiste
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Tout le monde peut être webmaster dans son sens le plus commun : celui qui gère un site web. D'ailleurs, il existe
des millions de webmasters à travers le monde ; du blogueur du dimanche jusqu'au professionnel indépendant, en passant par le blogueur
invétéré qui aimerait pouvoir vivre de son activité. C'est du professionnel dont j'aimerais vous parler. Pourquoi ? Parce que je suis
dans cette situation, bien sûr. Je suis le webmaster de mes propres sites web. De nombreux internautes voudraient être dans ma situation.
Moi, je dis attention, il faut bien peser le pour et le contre. Alors, webmaster professionnel, un métier de rêve ?
Beaucoup d'appelés...
Grâce à l'arrivée, dans les années 2000, de la publicité en ligne, la face d'internet a complètement changé, pour le
meilleur et pour le pire. À cette occasion, de nombreux sites web se sont créés ou se sont développés de façon très importante. Fini
le site web jaune fluo spécialisé dans les recettes de clafoutis aux pruneaux, terminés les sites expliquant les règles d'une variante
d'un ancien jeu de carte d'origine corse et aux oubliettes le site familial proposant quelques photos et quelques nouvelles. Bonjour
les grosses structures et les blogs aux 10 000 articles. Très nombreux sont ceux qui espèrent trouver la bonne idée de site auquel
personne n'a jamais pensé ou ceux qui espèrent pouvoir développer leur blog dans des proportions intéressantes pour Google. Pourquoi pas,
il reste encore sans doute des centaines ou peut-être des milliers de possibilités de faire son trou. Mais...
...mais peu d'élus
Pour arriver à vivre vraiment de cette activité, il faut rassembler tellement de paramètres, que cela ne pourra
concerner qu'un très faible nombre d'individus.
1. Malgré les Dreamweaver et autres Joomla, se lancer dans le création de sites web sans réelles connaissances en programmation et la
possibilité de se former rapidement aux nouveauté n'est pas raisonnable, sauf peut-être pour le blog, mais cela ne pourra durer qu'un temps.
2. La publicité paie de moins en moins. Google, qui gère 9 publicités sur 10 dans le monde, grâce à Adsense, fonctionne un peu comme la SACEM
(et tant d'autres). Les gros sites, qui fonctionnent très bien, auront les publicités les plus intéressantes et les plus rémunératrices. Les
petits sites auront les miettes. Si par hasard vous avez choisi les partitions, vous avez tout faux, c'est ce qui rapporte le moins.
3. Le référencement, ou le travail de SEO, ou en d'autres termes, se faire connaître sur internet, prend un temps fou si vous voulez le faire
vous-même, ce qui n'est pas une option lorsque l'on ne dégage pas suffisamment de bénéfices pour engager quelqu'un. Là encore, c'est Google
qui fait la pluie et le beau temps, qui peut choisir de favoriser un gros site sans intérêt par rapport à un plus petit site très professionnel.
4. Pour créer les sites, les mettre à jour, écrire des articles, se faire connaître, se former, chercher toujours de nouvelles idées,
répondre aux emails et aux messages de forum, créer des produits de qualité, il faut du temps, beaucoup de temps.
5. Suivant le domaine dans lequel vous travaillez, comment être sûr qu'il intéressera encore dans 5 ans, dans 10 ans ? Comment savoir si
vous n'êtes pas dans une niche très temporaire ?
Beaucoup de raisons qui font que ce métier, malgré ses avantages (et j'en ai déjà parlé) : travail à domicile, être son propre patron, pouvoir
créer sans rendre de comptes à personne, n'est pas un métier facile et qu'il ne correspond pas à toutes les personnalités. Et pour terminer en
parlant de moi. Avez-vous une idée du temps qu'il m'a fallu pour écrire les 20 000 partitions (environ) proposées sur mes différents sites depuis
l'an 2000. Non, je n'ai pas la réponse mais croyez-moi, le chiffre aurait de quoi faire peur !