Après la série des comiques musiciens ou faux musiciens, voici les vrais et les faux chefs d'orchestre. Ce qui est
intéressant dans ce registre, c'est de noter l'importance du chef dans la musique. Alors quand celui-ci commence à faire n'importe quoi,
il y a peu de chance que la musique n'en soit pas affectée. Alors voici le meilleur des comiques / chefs d'orchestre ou des chefs
d'orchestre comiques.
Les Désaxés
L'orchestre est réduit au strict minimum (faire venir des musiciens juste pour un sketch aurait coûté un peu cher !)
mais on est bien en présence d'un chef d'orchestre de musique contemporaine. Le chef semble créer une musique non écrite du bout de ses
doigts. Le chef d'orchestre devient fou ? ALors la musique aussi ! Est-ce que c'est toujours de la musique ?
Manu Kroupit
On a plutôt ici un sketch à la Courtemanche, avec du mime, du mime et encore un mime du fond sonore. Le comique a toutes
les peines du monde à se mettre au boulot à cause d'éléments extérieurs perturbateurs. Quand il y parvient, la musique se déroule sans
encombre mais le chef, tout en émotion, se lance dans des discussions sans fin (mais toujours mimées) avec ses musiciens. Une fin un
peu curieuse...
Louis de Funès
Eh oui, notre géant Louis de Funès dans La Grande Vadrouille, vous vous en souvenez ? Il paraîtrait que le comédien a fait
appel à un vrai chef d'orchestre pour prendre des cours. Ça ne l'a pas transformé en professionnel mais l'essentiel est là. Le rythme est
bon, la gestuelle n'est pas ridicule et transmet bien l'intensité. Mais le comique est surtout dans la scène qui suit la partie musicale ;
celle où de Funès réprimande ses deux bassonistes récalcitrants et bavards, Grosso et Modo. Le chef et son ego s'énervent tout seuls
jusqu'à ce qu'une colère sans commune mesure avec le souci original l'emporte.
Rowan Atkinson
Ici, c'est dans le vide que Rowan Atkinson, alias Mister Bean, dirige la 5è symphonie de Beethoven. Et il
y met du coeur et de l'énergie mais tout ne se passe pas comme prévu, ce qui lui demande encore plus d'énergie. Notez les coupes
qui sont faites pour réduire ce premier mouvement à 3,30 minutes.
Jean Poiret et Michel Serrault
Que dire devant ce petit chef d'oeuvre du comique français : Le permis de conduire un orchestre où toutes les analogies
sont faites avec le vrai permis et la vraie voiture. À voir, à revoir, un grand moment de comédie. « Il faut bien changer de vitesse à chaque
mouvement sinon vous abîmez votre orchestre ! »
Ranier Hersch
Un vrai orchestre symphonique, une vraie musique, l'ouverture de Guillaume Tell par un vrai chef d'orchestre mais qui
en fait trop, beaucoup trop ! La musique s'en trouve fortement affectée avec des sforzando inaudibles, des tournes de pages ridicules et un
final qui n'en termine pas ! Arrêter la vidéo à 2'35.