Mes souvenirs en chansons chez les Scouts
01 avril 2015
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Marie
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Jeannette de France à Mende, Guide d’Europe à Nîmes, Cheftaine de Louveteaux chez les SUF de Dijon, j’ai changé de groupes
au hasard des déménagements. Et ma vie d’enfant puis d’adolescente a été bercée par les chants scouts...
Dans ma famille, personne n’était musicien mais nous aimions tous chanter à pleine voix. Chez les scouts, sur ce plan-là,
j’ai été ravie !
La musique est partout
Chez les louveteaux, les jeannettes, les scouts, les guides, la musique est tout simplement partout. A chaque moment de la journée
correspondent des chants spécifiques. Et jamais on n’hésite à fredonner un refrain ou à entonner une chanson aussitôt reprise par le reste de la troupe.
En camp, la journée commence toujours en chanson avec la prière matinale ainsi que le « Chant des Couleurs » pour accompagner la montée
du drapeau, puis le bénédicité et les grâces du petit déjeuner.
Une grande partie des activités se fait ensuite en musique : on fabrique les installations, on prépare la cuisine, on part en exploration
en s’accompagnant de joyeux refrains à une ou deux voix. Ce sont souvent des chansons françaises traditionnelles agréables à chanter comme
«
Fleur d’épine »
ou «
Le Petit Grégoire », des chants de marin entraînants
(«
Matelots, puisqu’il fait bon vent »,
« Au 31 du mois d’août », « Santiano »), des petits canons répétés à l’envi (« Vent frais », « Ballade à la lune », « Maudit sois-tu carillonneur »).
Des chants spécifiques
Chaque troupe, meute, ronde ou compagnie a son univers préféré avec les mêmes chants qui reviennent souvent et qui plaisent à tous,
des chants qui ont une histoire, qui créent une cohésion et que l’on ajoute à la fin des carnets de chants pour marquer la place qu’ils ont su trouver.
Avec les Jeannettes de France par exemple, nous chantions sans cesse un chant que je n’ai plus jamais entendu depuis : « Julien », dont la partition
aujourd’hui jaunie est collée à la fin de mon carnet de cette époque. C’est chez les Guides d’Europe que j’ai découvert des chants vendéens comme « Monsieur de Charrette »,
« La Blanche Hermine » ou « Les Bleus sont là ». Chez les SUF de Dijon, ce sont les chants de Tri Yann qui étaient à l’honneur, surtout
« Song for ye, Jacobites », « Dans les prisons de Nantes » et
« Pelot d’Hennebont ». J’aimais beaucoup aussi « Le vieux Joe »
et mes louveteaux ne se lassaient pas du
«
Soldat Belge ».
La prière, la veillée
Les prières et les offices s’accompagnent bien sûr de chants religieux, spécifiques ou non au monde du scoutisme. Je garde en mémoire
notamment la «
Prière Scoute »,
«
Les Complies Scoutes »,
« La route est courte » ou «
L’espérance ».
Il existe également des chants spécifiques qui vont concerner la progression de la guide ou du scout, comme le
«
Chant de la Promesse », le
« Chant d’adieu à la Meute » et le chant de montée à la troupe, « Faveur de Jungle », ainsi que tous les chants rituels, chants de jungle (« C’est
la Meute qui t’appelle », « Quand de très bon matin ») ou de ronde (« Si vous saviez comme dans la forêt bleue », « Vite vite », « De notre mieux »).
Enfin, bien sûr, à la traditionnelle veillée autour du feu de camp, entre les jeux et les sketchs, du simple ban (« A ram sam sam », « Hourrah », « Bravo »)
au vrai chant comme «
La légende du feu »,
« Le Chant des Marais » ou « Red River Valley », la musique a une grande place. Et il y a toujours un scout ou une guide pour accompagner tout ce petit monde de
quelques accords à la guitare.
Alors non, ce n’était pas toujours très juste, oui il y avait beaucoup d’approximations, de variations, de versions de ces chansons qui
feraient bondir un vrai musicien, mais je garde de ces années de scoutisme la joie de chanter en chœur, d’improviser une deuxième voix, de chanter à gorge
déployée.
Et ces chants qui ont bercé un grand nombre de mes années remontent encore souvent à ma mémoire et je les fredonne aujourd’hui pour mes
enfants. Mon vieux « Chahut » (livre de chants des SUF) a quant à lui conservé une place dans ma bibliothèque...