Mes cours de musique en primaire
21 janvier 2015
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Jean-Baptiste
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Flashback ! J'aimerais évoquer rapidement des propres souvenirs de musique à l'école primaire dans
les années 80, une toute petite école de centre ville qu'on disait libre, une école catholique où la présence d'une congrégation
de religieuses était encore très présente. Bien que la dernière Soeur Institutrice eut arrêté ses fonctions d'enseignante une année
avant mon arrivée en primaire, il restait la plus jeune d'entre elles, soeur Marie-Pauline, responsable de... d'à peu près tout
d'après mes souvenirs. Première arrivée, dernière partie. Présente dans la cour, à la cantine, à la garderie, dans les sorties
et... pour les cours de musique des cinq classes de l'école.
Au programme : Pipeau et chant. Attention. On utilise souvent le mot pipeau pour désigner la flûte
à bec baroque. Non, non, non, là ce qu'on appelait pipeau, c'était un pipeau, un vrai. J'ai l'air de me moquer mais je n'en ai pas
de trop mauvais souvenirs. Ca ne m'était pas désagréable, c'était plutôt facile. La soeur était plutôt sévère mais sans doute trois
fois moins qu'on dû l'être ses propres professeurs. Quelques notes au tableau. À la fin du CM2, le niveau n'était pas trop mauvais
je crois. Les instruments restaient dans la classe. Avantages : pas de travail à la maison, pas d'oubli de matériel.
Et du chant à l'ancienne, accompagné à la cithare. Un long échauffement debout pour mettre en mouvement le moindre muscle
utilisé dans l'exercice du chant suivi de chansons tirées de recueils de chants scolaires du début du siècle, déjà jaunissant à l'époque.
Je me souviens avoir chanté Au chant de l'alouette, qui devait être le seul chant connu de notre répertoire. Quelques chansons
pouvaient être utilisées lors du spectacle de fin d'année mais ce n'était pas le but recherché. Le niveau ne devait pas être mauvais car
dès le CE2, nous chantions systématiquement à deux voix.
Je n'avais pas les moyens de m'en rendre compte, enfant, mais l'abnégation de cette soeur aujourd'hui
décédée était poussée très très loin. Non rumunérée (en tout cas pas directement), elle se donnait du matin au soir pour les élèves
que nous étions sans compter. C'était un personnage rare comme on n'en croise pas tous les jours et on peut même penser qu'elle n'est
pas étrangère à ce qui deviendra un premier choix de carrière, l'enseignement de la musique.
Il n'y aura pas d'articles sur les cours que j'ai suivis en tant que collégien pour une raison :
j'étais en rebellion contre la musique à l'époque, que je voyais comme sans intérêt. J'en avais assez qu'on me dise que j'avais
une belle voix comme quand j'étais gamin. Ainsi, je n'étais pas un bon élève. Je ne travaillais pas mes cours et je n'ai pas dû
laisser une forte impression à mes professeurs, d'ailleurs tout à fait excellents, MM. Rodriguez et Pacholec que je salue. Mais
vous savez quoi ? Secrètement, je prenais grand plaisir à chanter. Mais je ne le disais pas...
Paix à Soeur Marie-Pauline.