Les comédies musicales, hier déjà

Depuis une dizaine d'années en France la « mayonnaise » des comédies musicales commence à prendre pour ce genre de spectacle. Notre Dame de Paris relançait pourtant quelque chose qui n'était pas nouveau...

En France les opéras, opéras-bouffe, opérettes et mêmes les films chantants étaient déjà les distractions de nos parents et grands-parents (arrières-grands-parents pour les plus jeunes). Luis Mariano, Marcel Merkes, Bourvil, pour ne citer qu'eux, Paulette Merval, Pierette Bruno pour les femmes (Il y en a tant d'autres que Wikipédia en regorge) étaient les principales vedettes des scènes parisiennes et des écrans. Leurs carrières étaient suivies à la loupe et donnaient lieu à des articles croustillants dans les gazettes de l'époque (Miroir de Paris, Jour de France, etc.) Aujourd'hui ce serait dans Voici, Gala ou dans nos programmes TV.

Ce sont les États-Unis qui ont donné naissance à ce genre de spectacles ou le chant et la danse étaient le petit plus dans le scénario. Le boulevard de Broadway à New-York possède autant de théâtres pour les Comédies musicales que nous avons de sex-shop à Pigalle. Le cinéma américain était aussi un très bon vecteur de comédies « fleur bleue», ou un peu de chansons et un beaucoup de danse faisaient le spectacle. Chantons sous la pluie était le top. Les Gene Kelly, Ginger Rogers, Fred Astaire étaient encore en noir et blanc. En couleur, plus près de nous, la chanson Maria pour West Side Story était quelque chose de nouveau et le fameux "poum poum pidou" nous fait immédiatement penser à une blonde et son Président.

Les blues brothers, Elvis Presley, Et pour chez nous notre Johnny Hallyday dans quelques films musicaux. Travolta avec Grease ou Dirty Dancing ne font pas oublier Memory de Cats ou Si j'étais riche de Rebroff avec son Violon sur le toit et Les Misérables dont les auteurs sont français (cocorico) aussi bien pour l'histoire (Victor Hugo) que pour les chansons (Boublil et Schönberg). Nous avons eu notre Starmania et l'adaptation de Hair, notre Chantale Goya avec son tendre chéri Jean-Jacques Debout y ont gouté mais uniquement pour nos petits bouts de choux.

Mais quelquefois, la mayonnaise ne prend pas. Il y a eu Cindy200, Léonard de Vinci, Le bal des Vampires pour ne citer qu'elles qui n'ont pas très bien fonctionné. Alors que les ingrédients étaient pourtant les mêmes. Une histoire qui tient le route, des costumes, de la lumière, de très belles voix, des décors. Des acrobates car aujourd'hui, il faut remplir aussi le champ visuel du spectateur et ne pas laisser de temps mort. La pub est la même pour toutes ces comédies et les spectateurs ne sont pas au rendez-vous.

En ce moment c'est Le Roi Arthur qui remplace Robin des Bois nous avons eu notre lot de Michel Legrand avec Les demoiselles de Rochefort » et Les parapluies de Cherbourg sur les écrans et sur scène ou d'autres comme Peau d'Âne. Sans oublier les films de François Ozon dans lesquels tout le monde chante Huit femmes ou Étienne Chatiliez avec Agathe Cléry. On attend Résiste de France Gall.

Nous avons quand même de la chance d'avoir des créateurs pour ce genre de spectacles et surtout des « financiers » qui espèrent surtout avoir un retour sur investissement car tout est toujours histoire de gros sous. Dernier Scoop, la restauration loupée du christ par une « amatrice » en peinture qui en a fait une tête de Mickey en Italie, va donner lieu à une comédie musicale. J'imagine déjà l'entrée triomphale sur scène de la Papa Mobile avec François tout en blanc qui nous chante un bon rock des années 60. Et vous qui avez eux la chance d'assister à quelques-uns de ces spectacles, vos impressions, vos souvenirs, un classement ?