Entendu, merci pour le commentaire rapide !
Nous sommes tout à fait d'accord sur la place du chant. J'aimerais vous renvoyer à un article que j'ai écrit il y a peu mais malheureusement je ne l'ai pas encore mis en ligne, ce sera le cas prochainement. Il s'appelle "La place du chant dans les cours de musique au collège".
Sans table, ce n'était pas très difficile. Je possédais 30 tablettes carton (des "pads" en anglais) que je distribuais lorsqu'il fallait sortir le stylo, principalement pour les 10-15 minutes d'évaluations écrites. Ce sera peut-être le sujet d'un article... Je n'y avais pas pensé.
Pour terminer au sujet de la liberté pédagogique et de la disparition imposée des tables, le corps d'inspection devrait pourtant savoir, avec un peu de bon sens, que les professeurs qui travaillent dans des conditions qui leur conviennent sont d'autant plus sereins et efficaces et qu'il est contre-productif de les brimer en leur imposant une organisation de leur salle de classe sans tenir compte de leur avis, en les infantilisant et en les transformant en simples "exécutants", à plus forte raison à l'heure où les candidats ne se bousculent pas autant qu'il serait nécessaire (euphémisme) aux concours de recrutement pour les métiers de l'enseignement.
De plus, cette disparition des tables qui a pour objectif affiché la "mobilité" des élèves dans un espace non sécurisé et non prévu pour cela (une salle de classe) peut constituer une mise en danger de ceux-ci par les risques d'accidents, de chutes, de blessures qu'elle induit et pour lesquelles la responsabilité du professeur pourra être recherchée par des parents aujourd'hui notoirement procéduriers. Gageons qu'en cas de problème de cette nature, la faute en reviendra à l'enseignant car le corps d'inspection, pourtant à l'origine de ces "innovations", saura se couvrir et sera aux abonnés absents.
Oui, mais "le moment du chant" c'est durant tout le cours maintenant, c'est ce que je voulais dire ; le cours n'est plus scindé en plusieurs activités enchaînées (enfin, théoriquement).
Sans tables, donc interros sur les genoux ? pas très pratique. Quoi qu'il en soit, les professeurs qui souhaitent conserver leurs tables devraient pouvoir le faire au nom de la liberté pédagogique (bien bafouée ces derniers temps). Le problème est que les professeurs d'éducation musicale se transforment de plus en plus en animateurs de MJC (plus de transmission de connaissances, influence du pédagogisme promoteur de l'enseignement de l'ignorance et des activités de guignol au nom du relativisme culturel, cette forme d'escroquerie intellectuelle qui considère que tous les répertoires se valent et que taper sur ses cuisses en retournant des gobelets ou "produire du son avec son corps" à la manière du pétomane, c'est faire de la musique). Les élèves méritent pourtant mieux que cela. Espérons que les programmes actuellement en cours de réécriture seront plus exigeants et prendront en compte l'apport de connaissances culturelles et historiques structurées qui seules, mises en relation entre elles, permettent de penser et de développer son esprit critique. En ce moment, les programmes et les directives pédagoles d'application favorisent le nivellement par le bas et le "cours garderie".
Merci pour le partage. Je crois pourtant bien parler d'activités regroupées sur un thème (imbriquées si vous voulez). Je ne crois pas avoir non plus parlé de tables vu que je n'en avais plus depuis 10 ans. Programme ou pas, activités imbriquées ou pas, l'essentiel reste de faire de la musique, je pense.
Article intéressant mais qui relate un cours d'éducation musicale d'avant les programmes de 2008. Aujourd'hui, le cours est fondé sur l'approche par compétences uniquement et les activités de perception (écoute) et vocales (production) sont imbriquées les unes dans les autres. Dans certaines académie, les IPR incitent fortement à la disparition des tables pour les élèves au prétexte que ceux-ci n'avaient plus à écrire, que tout fonctionnait à l'oral et qu'il n'était plus question de faire des contrôles de connaissances et, cédant aux sirènes de la propagande pédagogiste, beaucoup de professeurs cèdent à cette injonction.
Un collègue me précise, sur un autre forum, quelque chose qui m'arrivait aussi fréquemment. Lors de l'écoute d'un orchestre symphonique, il y a toujours un élève pour lever la main et dire "Y a un violon". Oui, c'est vrai, c'est vrai...