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CISAM, ISRC, SACEM, IRCAM, qu'est-ce qui se cache derrière ces acronymes ?

28 novembre 2016
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Lionel
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CISAM, ISRC, SACEM, IRCAM, qu'est-ce qui se cache derrière ces acronymes ?

I.S.R.C

Pour savoir ce que signifie cet acronyme, prenez un CD ou un DVD et avec un loupe regarder dans le milieu ce qui est écrit au-dos de l'étiquette. Tout autour du trou, il y a des inscriptions qui ont été réalisées avec un laser. Si vous faites jouer la lumière sur les inscriptions un peu invisible, cela s'éclairera en couleur puisque c'est un hologramme.

C'est une société Anglaise qui est à l'origine d'un codage pour pouvoir identifier le lieu de pressage des CD et des DVD (légaux).
international ISRC Agency
International Federation of the Phonographic Industry (IFPI)
IFPI Secretariat
10 Piccadilly
LONDON W1J 0DD
Royaume-Uni
http://www.ifpi.org

Chaque fois qu'un CD ou DVD va être réalisé par un éditeur, il doit demander à une agence de son pays, un code. Et c'est l'agence qui va lui attribuer le code tout en étant en relation avec l'Angleterre.

Pour la France, l'agence est justement la S C P P.

Une sorte d'immatriculation pour s'y retrouver. Chose qui se fait déjà pour la propriété intellectuelle (INPI) ou les codes barre ou les références d'un livre (ISBN). Mais l'ISRC c'est bien pour un contenu musical (et vidéo).

Ce code permet aussi de gérer les droits d'auteurs et les droits voisins (le merchandising ou le vilain mot) …c'est-à-dire tout ce qui peut se rapporter à l'œuvre originale... Exemple le Bourriquet en peluche de Disney ….fait parti des droits voisins. Il se rapporte à une histoire (une œuvre) par sa forme, sa couleur, son nom.

Qui dit "Bourriquet" dit "Winnie L'ourson" et tous les ayants droits de A.A Mine touches des royalties sur la vente des peluches, des livres, des CD et des DVD d'ou le code I S R C.

La structure du code ISRC est la suivante :
Code ISRC exemple
FR - Z11 92 20350
FR c'est le code du pays
Z11 c'est le code du déclarant
92 c'est l'année de référence
20350 c'est le code de l'enregistrement.

Amusez-vous à regarder au dos de vos CD ou DVD pour faire apparaitre l'invisible I.S.R.C.


C.I.S.A.C

Depuis longtemps, il n'a jamais été possible de pouvoir faire de la musique tout seul dans son coin. Il faut toujours avoir à l'esprit, qu'il faut protéger ses œuvres. Pour ce qui est de la SACEM, je pense que c'est bon, beaucoup aujourd'hui ont bien comprit son rôle. Pour d'autres, ils croiront toujours que c'est une boutique, où il est possible de s'approvisionner en partitions.
Aujourd'hui, c'est de la C.I.S.A.C qu'il va être question. D'abord qu'est-ce que cet acronyme signifie ? Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs. Son Président est ultra connu, puisqu'il s'agit de Jean-Michel Jarre.
Elle possède 239 membres dans 123 pays, ce qui lui permet de gérer plus de Quatre millions de créateurs dans le monde. La SACEM ou SODRAC ou SABAM que je site souvent dans les réponses aux nombreuses demandes, font parti de ses membres.
Par le mot Compositeur il faut aussi entendre tout ce qui représente la – création -. La SISAC s'occupe ainsi de la musique mais aussi du spectacle vivant, de la littérature, de l'audiovisuel. Son rôle se résume à – Protection – (des droits) et – promotion – (des intérêts des créateurs).
C'est la CISAC qui, dès 1994 à mis un peu d'ordre dans la gestion des œuvres au niveau mondial en instaurant un codage universel (Le système d'information commun) une série de codes internationaux normalisés pour l'identification des œuvres musicales (ISWC) et d'autres sigles pour les autres domaines.

Il est bon de connaitre un peu tout ce petit monde qui gravite autour des œuvres musicales, car, lorsque l'on recherche une chanson ou une musique, bien souvent se sont dans leurs bases de données que se trouve la solution. Si vous voulez en savoir plus encore sur la C.I.S.A.C, leur site est ici : http://fr.cisac.org/


C.S.D.E.M

Cet acronyme signifie : Chambre Syndicale De l'Edition Musicale. Ce qui est important dans la signification c'est le mot SYNDICAT. Cet organisme est là pour réunir toute la profession de l'édition musicale et défendre leurs intérêts et promouvoir la musique. Si la CSDEM regroupe tous les éditeurs de France, c'est à ce titre qu'elle représente le pays auprès de la Confédération Internationale des Editeurs de Musique.

Son site internet : http://csdem.org/

C'est la CSDEM qui a mis en place la Base de Données des Œuvres Musicales (BOEM) qui permet aux éditeurs d'avoir accès aux paroles des chansons et de donner les autorisations de leur utilisation pour des sites internet.

Plus d'informations ici depuis la Loi de 2004 : http://csdem.org/boem-base-doeuvres-de-ledition-musicale/

Dans son rôle la CSDEM publie le – baromètre – de l'édition musicale, ce qui n'empêche pas le particulier de continuer à galérer pour trouver des partitions à l'unité. C'est un recueil ou plus rien. Ce qui explique en partie pourquoi plus personne ne courre chez son marchand de musique pour acheter des partitions et qu'il y a tant de relevés musicaux sur la toile. Même les musiciens pro finissent par se passer des partitions. Le temps d'attente entre la sortie d'un titre et sa diffusion en partition est devenu insupportable.
Partout, je lis que la piraterie nuit au bon développement et à la diffusion légale des œuvres, mais la rareté et les prix pratiqués sont aussi un très gros frein à la consommation de la musique. Si vous voulez voir leur site pour les paroles des chansons voici l'adresse du site : http://www.paroles-csdem.com/

Vous le constaterez, c'est un véritable coffre-fort, puisqu'il faut-être adhérent à la CSDEM. Lorsque le site Paroles.net a été condamné et sommé de fermer son site car des milliers de personnes pouvaient y lire les paroles des chansons. Quelques mois après, des centaines de sites, du même genre, venaient de naître sur la toile pour y diffuser le même contenu.

Protéger la musique et les paroles, c'est effectivement le tout dans une chanson. Avec internet, il devient difficile de tout protéger et tout surveiller. Mais de là, à ne plus rien diffuser, ou tarder à vendre, c'est un peu exagérer.

De nombreux organismes tournent autour de la musique. Mais pour le commun des mortels rien ne change vraiment. N'y en aurait-il pas un peu trop ?


I.R.C.A.M

Qui mieux que cet institue peu se définir : Voici ce qui est écrit sur leur site à cette adresse : www.ircam.fr.
L'Institut de recherche et coordination acoustique/musique est aujourd'hui l'un des plus grands centres de recherche publique au monde se consacrant à la création musicale et à la recherche scientifique. Lieu unique où convergent la prospective artistique et l'innovation scientifique et technologique, l'institut est dirigé par Frank Madlener, et réunit plus de cent soixante collaborateurs.

L'Ircam développe ses trois axes principaux : création, recherche, transmission, au cours d'une saison parisienne, de tournées en France et à l'étranger et d'un nouveau rendez-vous initié en juin 2012, ManiFeste, qui allie un festival international et une académie pluridisciplinaire. Fondé par Pierre Boulez, l'Ircam est associé au Centre Pompidou sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication. Soutenue institutionnellement et, dès son origine, par le ministère de la Culture et de la Communication, l'Unité mixte de recherche STMS (Sciences et technologies de la musique et du son), hébergée par l'Ircam, bénéficie des tutelles du CNRS et de l'université Pierre et Marie Curie, ainsi que, dans le cadre de l'équipe-projet MuTant, de l'Inria.


Ce qui me semble le plus intéressant dans cet institue, c'est la partie CREATION. Pour cela il y a un regroupement de scientifiques qui font de la recherche et surtout qui trouvent.
http://www.ircam.fr/recherche.html
http://www.ircam.fr/stms.html

La recherche porte sur plusieurs domaines – technologie de la musique et du son. Une de leur équipe c'est aussi penchée sur l'analyse des accords contenus dans un fichier audio et des travaux ont été publiés avec des logiciels (code source).Mais l'IRCAM ne vend rien. Ce sera le rôle d'autres entreprises de s'appuyer sur leurs travaux pour réaliser un produit fini.

http://articles.ircam.fr/textes/PAPADOPOULOS06a/index.pdf

De nouveaux instruments dans les spectacles avec des nouveaux sons. Très souvent des sons qui tournent en boucles. Jean-Michel Jarre a été un précurseur dans ce domaine ainsi que le fabricant Moog https://www.moogmusic.com/ et son thérémins qui revient à la mode.

https://www.moogmusic.com/products/Etherwave-Theremins
https://www.youtube.com/watch?v=UAQChI7Yq-I
https://www.youtube.com/watch?v=K6KbEnGnymk

Et vous votre futur instrument vous le voyez comment ? Et vos partitions du futur, comment seront-elles, puisque déjà aujourd'hui, elles sont dématérialisées.


B.I.E.M

Le Bureau International des sociétés gérant les droits d'Enregistrement et de reproduction Mécaniques. Le site internet du BIEM est ici : http://www.biem.org/index.php?lang=fr

Sur sa page d'accueil, il y a une grosse explication sur son rôle. Ce qu'il faut retenir, c'est les dernières phrases. Chaque fois que dans le Monde une œuvre (musicale, littéraire, Dramatique) doit être fixée par un producteur c'est le BIEM qui les dirige vers le membre qui protège les droits.

Pour nous, qui sommes toujours à la recherche de partitions de musique, c'est très utile de connaître les coordonnées des membres du BIEM. Nous suivrons le même cheminement en passant par le volet MEMBRES (et sociétés).

Imaginons que vous recherchiez une partition avec un titre d'origine argentin d'après vos premières recherches avec Google (ou autres moteurs de recherches). Dans le volet SELECT A COUNTRY vous choisissez ARGENTINA. Cela vous donne tout le descriptif de la société qui gère les droits (pour les compositeurs et auteurs) et surtout l'adresse de son site internet. Vous lisez : http://www.sadaic.org.ar

Il n'y a plus qu'à vous rendre sur le site Argentin pour faire vos recherches. Le plus difficile sur les sites de gestions des droits, c'est de trouver le chemin qui mène à la base de données. Si vous ne le trouvez pas rapidement, faute de comprendre toutes les langues, il y a l'adresse mail du gestionnaire des données qui est indiqué dans le descriptif du BIEM. Pour l'argentine c'est sadaic@sadaic.org.ar.

Une fois sur le site Argentin, vous voyez le mot BUSQUEDA (en haut sur la droite) qui se traduit par RECHERCHER. Lorsque vous placez votre pointeur de souris sur le mot BUSQUEDA un formulaire de recherches s'affiche. Il n'y a plus qu'à écrire dans ce formulaire les informations en votre possession pour obtenir des informations précieuses qui vous conduiront à l'éditeur pour ensuite faire les démarches d'achat car tout ne peut pas toujours être gratuit.

Vous n'aurez plus d'excuses pour dire que vous ne trouvez pas une partition. Avec ce moyen vous trouverez tous les éditeurs de musique de la planète TERRE. En attendant qu'il y ait un Pierrot qui devienne éditeur sur la Lune.


LA SPEDIDAM

En France, il y a de nombreuses sociétés qui gèrent les droits. Chaque auteur/compositeur/interprète est libre de choisir qui peut gérer ses droits. La SPEDIDAM, perçoit des droits sur l'utilisation d'une œuvre et reverse à ses ayants droit les royalties.

La SPEDIDAM est spécialisée dans les droits des artistes-interprètes. Ce qui la démarque de la SACEM qui elle gère le droit d'auteur. Il est important de connaître ce que l'on nomme. Les droits voisins au droit d'auteur.

Vouloir faire de la musique ou chanter ou interpréter, n'est pas quelque chose qu'il faut faire sans connaître tous les organismes qui seront là pour vous aider dans vos démarches, mais aussi pour gérer vos royalties et vous défendre.


E.M.P.I

Si vous avez quelques partitions de musique de variété chez vous et que vous êtes un peu curieux, vous avez peut-être vu ces quatre lettres au dos et en bas de quelques-unes. E.M.P.I accompagné quelquefois du nom de la ville de Noisy-le-Sec.

C'est le nom d'une imprimerie (Entrepot Magasin Papier Impres) situé au 11 rue Espaullard en Seine Saint Denis (93130). Une fois qu'un copiste à mis la dernière touche à un relevé musical, il le soumet aux auteurs et compositeurs et surtout l'éditeur. Car, c'est ce dernier qui décide d'en faire une publication et sa mise sur le marché.

E.M.P.I n'est pas le seul imprimeur à réaliser des partitions de musique, mais ces quatre lettres sont sur beaucoup depuis pas mal d'années. Soyez curieux jusqu'au bout. Si vous avez Google Terre (Earth) ou Maps. Allez voir à quoi ressemble E.M.P.I. Etonnant non ? Et dire qu'une très grosse partie des piles qui reposent sur nos étagères sont passées par cette toute petite maison.


SACEM

Voir les articles :
Le catalogue en ligne de la Sacem
Les alternatices à la Sacem
Les casseroles de la Sacem

Réagissez à cet article

Utilisateur N°1lionel93 le 2016-12-12 à 13h13

http://www.irma.asso.fr/ lorsque l'on voit les sommes investies pour la promotion des musiques nouvelles ...4,5 milliards de dollars on reste un peu sur le cul ...lorsque l'on sait qu'il est si difficile de trouver des partitions à l'unité à moins de 10 euros ..on ne doit pas être dans le même monde ..

Utilisateur N°2lionel93 le 2016-11-30 à 15h03

Pour ce qui est des bénéfices, tout le monde en fait ...l'artiste touche les miettes et c'est son producteur qui encaisse. Mais si l'artiste n'avait pas de producteur et toute l'artillerie qui est développée par ce dernier, il n'irait pas loin. Il y a plein d'artistes qui se passent de producteurs, mais lorsqu'ils touchent le cachet et qu'ils doivent payer toutes les taxes derrière, ils ne leur restent pas grand chose...Voir tous les sigles qui ont fait l'objet d'un article ...et effectivement il y a la SACEM mais pas qu'elle ...et pour se produire seul, rien que le budget pub pour faire venir du monde, c'est une grosse somme ...

Utilisateur N°3lionel93 le 2016-11-30 à 14h59

Dans l'article il est bien précisé ....que le site ZONE DE TELECHARGEMENT n'est pas fermé ...mais qu'il est devenu impossible de continuer à télécharger ce qu'il proposait ...puisque le - système - est déconnecté ...

Utilisateur N°4Webmaster le 2016-11-30 à 01h37

La Sacem joue sur la corde de la "morale" pour ce problème comme pour d'autres. Ne jamais oublier qu'il s'agit d'une société qui a pour seul but de faire des bénéfices.

Ceci dit, si j'étais à leur place, j'essaierais de faire fermer les sites de téléchargement de musique, films et séries à grande échelle. C'est tout à fait normal.

Utilisateur N°5Tyned le 2016-11-30 à 00h18

Le site zone téléchargement est rouvert. Et la Sacem devrait s'appeler Sarécolte !!! Elle se sert sur la moindre rentrée d'argent comme les entrées, la buvette, les morceaux joués lors de nos concert. Elle ne nous loupe pas !!!

Utilisateur N°6lionel93 le 2016-11-29 à 23h54

Et la SACEM c'est aussi cela

http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/11/28/32001-20161128ARTFIG00348-le-site-pirate-zone-telechargement-ferme-par-la-gendarmerie.php

Utilisateur N°7lionel93 le 2016-11-29 à 08h08

Si comme moi, vous êtes un peu curieux et que tout ce qui tourne autour de la musique, les musiciens, les partitions vous intéresse, il y a plein d'autres sigles à découvrir. Pour ne pas faire un article pour chacun, les voici un peu dans le désordre. Vous irez voir à quoi cela correspond :
CDM LA GAMU SDRM GRACE PROCIREP SAMUP SNACOPVA SIPLACDA SNAC SPACEM SPDM SPPF SNAM UNAC UPFI et d'autres certainement. Ils sont tous dans le guide du show business et le plus important AGESA

Utilisateur N°8yriviere le 2016-11-28 à 11h41

Merci Lionel pour toutes ces précisions
Bonne journée
Yveline