Le saviez-vous ? Saviez-vous que les chansons de Brassens s'adaptaient très bien en jazz ? Pas forcément toutes mais un très grand nombre d'entre elles, dont la rythmique est inspirée du jazz manouche de Django Reinhardt,
sonneront jazz avec simplement de petites adaptations : ça peut être une transformation du binaire en ternaire ainsi que quelques accords de septième et de neuvième par-ci par-là à la place des accords parfaits, le plus
souvent utilisé par Georges Brassens, qui lui-même, malgré ses goûts musicaux, n'était pas un jazzman, à proprement parler, ce qui ne l’empêchait pas de se défendre en guitare d'accompagnement.
Les géants du jazz jouent Brassens
Ce double album de nombreuses chansons enregistrées 2 ans avant la mort de l'auteur, en 1978, avec son ami Moustache à la batterie, son contrebassistes de toujours, Pierre Nicolas, Joël Favreau à la guitare et bien
d'autres musiciens de talent, dont le nom a été oublié aujourd'hui. Pour certains titres, la chanson a été reprise sans aucune transformations, pour d'autres, il a fallu opérer quelques transformations bien normales, et qui ne gâchent
pas du tout la musique.
Plus proche de nous
Le tube des tubes de Georges Brassens, en jazz, je vous l'apprends peut-être, ce n'est pas Les copains d'abord, mais Je m'suis fait tout p'tit. J'ai moi-même joué et chanté cette chanson en jazz,
au piano, avec un guitariste, et un contrebassiste. Faites une simple recherche dans Youtube avec cet titre et vous ne serez pas déçu. Ce sont des dizaines et des dizaines d’occurrences qui vous attendent, vocales ou
instrumentales. Voici ma préférée, trio jazz manouche, deux guitares et contrebasse :
Et ma deuxième préférée, dans le style des années 30, avec ce qu'on pourrait appeler paradoxalement un mini-big band, avec cuivres, batterie et piano, qui jouent un arrangement de très grande qualité, sur partition,
tout en laissant une place à l'improvisation. De la très bonne musique !
Et une troisième, pas la plus intéressante dans sa globalité, notamment car la voix féminine me semble d'intérêt limité, mais pour la performance magistrale de Sébastien Giniaux à la guitare.
Encore bien d'autres choses
Je m'suis fait tout p'tit peut résumer à elle seule pourquoi et comment on adapte Brassens en jazz, mais de nombreuses autres chansons y sont passées également.
La chanson pour l'Auvergnat qui va suivre est un bon exemple de transformation rythmique. L'originale, proche de la valse lente (assez lente), est à trois temps binaires (chaque temps est divisé en deux) ;
la version jazz passe à 4 temps ternaires (chaque temps est divisé en trois pour apporter le swing). Tout est un peu transformé mais finalement très naturel ; tout le monde pourrait chanter en même temps que la chanteuse car la mélodie
a été laissée intact.
Pour Les copains d'abord de la vidéo suivante, c'est encore autre chose. La mélodie n'a pas bougé et le rythme non plus. Alors qu'est-ce qui a changé ? L'harmonie. Ce sont les accords qui sont passés d'accords
parfaits ou de septième de dominante à des accords plus chargés, des accords avec septième d'espèce, septième diminuée, sixte ajoutée, neuvième ou plus. Le rôle de l'impro est alors prépondérant.
Et La Ronde des Jurons... que du plaisir ! Le clip est très travaillé. Très peu de vues pour cette vidéo. Allons tous ensemble corriger ceci ; vous comprendrez quand vous la verrez ; vous aussi vous serez
conquis.
Mon père était un grand amateur de brassens, un héritage culturel qu'il a laissé à ma sœur, moins à moi[url=https://www.formationreparationsmartphone.fr/].[/url]
piafon le 2020-10-03 à 11h56
J'ai adoré ce moment musical : quel plaisir de découvrir Brassens joué ainsi!
Pol le 2020-09-02 à 20h41
Brassens s'exporte même aux USA et on peut retrouver "les copains d'abord" par Pomplamoose : https://youtu.be/igNe4l_svLU
lionel93 le 2020-09-02 à 12h03
Bonjour
Que retenir de tout cela ....beaucoup de travail, beaucoup de plaisirs à partager ..Brassens à donc laissé une très belle empreinte musicale qui tout doucement fait son chemin. Dans 40 ans d'autres redécouvrirons Cabrel - Aznavour - Ferrat et les autres.