Avant la fac de musicologie

Dans le but de décrocher une licence, afin de tenter le concours de professeur des écoles et ayant de bonnes aptitudes dans le "Pôle scientifique", je m'inscris en fac de sciences "Deug A option math". En deux mots : Dur, dur ! Surtout en se levant à midi et en travaillant autant qu'au lycée (je développerai une autre fois). RECALÉ ! Oui, comme j'ai cessé d'aller en cours à partir de février, je ne peux pas dire que je sois étonné. Pourtant mes notes en informatique étaient très correctes, il faut croire que ça n'a pas suffi à compenser les bulles en chimie, physique et mathématiques.

Une autre raison qui explique cet échec est que j'ai découvert peu de temps auparavant que le piano dans le salon de mes parents faisait des jolis sons et que j'avais peut-être eu tort d'abandonner les cours à l'âge de neuf ans après quelques semaines. Ne faisant pas les choses à moitié, j'investis le piano une bonne partie de la journée, j'y aurais rajouté les nuits si je n'avais pas eu peur de déranger. Je ressors de vieilles méthodes, je travaille réellement. Je compose aussi mes premières mélodies ce qui me fait travailler le solfège parce que je note ces petits bouts de mélodies (sans le moindre intérêt, je ne vous le cache pas) sur partition. J'ai un ami clarinettiste du nom de Pascal qui vient souvent à la maison. Maintenant il vient avec sa clarinette. Il se débrouille bien et il joue tout ce que je lui écris. Alors j'écris des choses pour clarinette et piano.

Sous l'impulsion de cet ami, je me mets à la clarinette, j'écris des choses pour des amis d'amis, je progresse en clarinette puis je rejoins un orchestre d'harmonie. Pour commencer, je suis assis au fond et je demande des conseils à tous mes voisins. "- C'est quoi ceci ? - C'est une barre de reprise, ça se lit comme ceci." Puis après quelques mois, c'est fou quand on y pense, j'écris une première pièce pour harmonie. Je l'intitule Miroir. Parce que... tiens j'ai oublié, sans importance. Voilà encore un exercice qui me fait progresser. Étant encore un peu léger en théorie, je décide de m'inscrire au conservatoire en solfège.

Il y a un petit concours d'entrée pour placer les élèves dans la classe qui leur correspond. Je rassemble les informations sur les niveaux, qui sont différents suivant les conservatoires et les écoles et qui ont changé depuis l'année 1995. Il y a éveil, j'en oublie un, initiation1, initiation2, élémentaire1, élémentaire2, diplôme A, diplôme B (ou diplôme de fin d'études), supérieur. Je vise élémentaire2, ça me paraît logique, tout en espérant diplôme A, en étant prêt à mettre les bouchées doubles. Après quelques exercices à l'oral, je vois le crayon de la prof dessiner les lettres formant le mot diplôme, suivi de la lettre B. Fin d'études de solfège donc ? D'accord... donc euh... d'accord... je n'ai jamais fait de solfège de ma vie et je suis inscris dans des cours de fin d'étude de solfège. Eh bien... d'accord... d'accord. Non, non, ça ne fait pas peur du tout... du tout... J'achète la méthode proposée, qui a pour sous-titre "Huitième année de solfège", ah quand même. Je feuillette. Aïe, aïe, aïe... Non, ça ne va pas être possible ! 6 clefs (j'en connais deux. Mal), des rythmes de... pfff.. des rythmes de dingo !

Premiers examens partiels de solfège : 9/20. Mouais... il faut 12/20 pour avoir son diplôme. Eh bien bouchées doubles, non ça c'est déjà fait, alors bouchées triples. Examens de fin d'année : 14,5/20. Ok, j'ai mon diplôme de fin d'étude de solfège. Jolie surprise. Suivra le niveau supérieur avec la médaille mais là, RAS, rien d'original.

Alors au lieu de redoubler dans une filière qui ne m'intéresse pas vraiment, pourquoi ne pas s'inscrire en fac de musicologie ? Ça a du sens. Lettre de motivation. Accepté. Je n'ai aucune idée de ce qui m'attend.