Dans l'accompagnement piano, que fait la main gauche ?
12 septembre 2016
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Jean-Baptiste
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J'aimerais combattre ici une grosse idée reçue qui circule dans le milieu des pianistes, concernant l'accompagnement au
piano. Dans mes différents sites, j'ai eu de nombreuses fois (de très nombreuses fois, croyez-moi !) l'occasion de croiser des expressions
comme "les accords de main gauche", "trouver la main gauche", "la portée de main gauche". Dans un accompagnement de piano ou d'orgue ou de
clavier, cela n'a pas beaucoup de sens et voilà pourquoi...
Mélodie accompagnée
Pour beaucoup, l'accompagnement, que ce soit créer une petite harmonisation pour une mélodie que l'on joue soi-même,
accompagner un chanteur ou un instrumentiste, se résume à jouer la mélodie à la main droite et jouer des accords à la main gauche. Si
vous faites ça bien, tant mieux, car il va falloir maintenant passer un cran au dessus.
Retenez maintenant que la dernière chose à ajouter dans un accompagnement, c'est la mélodie. Celle-ci n'est indispensable
QUE si personne n'est là pour la jouer ou la chanter. Alors qu'est-ce qui est indispensable ? Les accords, oui, nous verrons
qu'ils peuvent prendre différentes formes, mais également la basse. Ce que l'on appelle la basse n'est pas une partie
mélodique ; elle est simplement formée de l'ensemble des notes les plus graves jouées à la main gauche.
Alors à quoi sert la main gauche ?
À partir de là, la main gauche, comme la main droite d'ailleurs, n'ont pas des rôles aussi déterminés que cela. Les accords
peuvent être joués parfois à gauche, parfois à droite, parfois les deux. Voyons un exemple musical avec un début de mélodie de quatre notes,
ré sol la si. Le premier exemple est accompagné de la main gauche seule, le deuxième, de la main droite seule, le troisième, des deux mains.
Exemple1
Exemple2
Exemple3
Le premier exemple est lourd et ne doit être que temporaire ; il ne peut pas être considéré comme un accompagnement harmonieux. Le
second est déjà plus léger mais il est dommage également de se couper des possibilités du troisième. En cherchant de la légèreté, on peut aussi essayer
ce genre de choses, en arpèges. Ici les accords ne sont plus plaqués, mais décomposés :
Exemple4
Si maintenant vous arrivez à vous dégager de la mélodie, les possibilités offertes deviennent gigantesques. Voici un exemple tout
simple :
Exemple5
Prendre des cours d'accompagnement au piano